Je répond à une invitation, proposé par un ami, pour aller à une soirée, ou je ne connais personne, à par lui. En fille sociable j'accepte avec plaisir, et me prépare: mini-jupe, top et talons aiguilles (n'oublions pas que la parisiannisation touche ma ville, tenue sexy obligatoire). J'arrive là-bas, je vois que le réveil affiche 22h35. Okay, tranquille ...

En jeune femme de 17, qui se respecte, je bois ce qu'on m'offre et fume ce qu'on me propose. C'est la que rien ne va plus...
L'ambiance change, je me retrouve dans un univers noir et vert foncé, ou rien n'est beau, tout est laid. Il y fait froid et humide. On m'emmène dans un endroit encore pire: une sorte de bocage, dans lequel on peut trouver un étang au milieu. Dans cet étang se trouvent des hommes, des femmes et des enfants, au visage défiguré par la fatigue et la peur. Ces gens sont debout en équilibre sur des planches de bois et sont attachés par les bras à des branches d'horribles arbres déformés qui forment un pont au dessus de l'eau noir.

Je m'y plait, cet endroit m'excite, m'emplis d'adrénaline. J'aime voir ces gens attachés, je les dominent. Au milieu du lac se trouve mon ami, qui nous explique les règle du jeu, car tous ceci est une mise en scène pour pimenter la soirée. J'ai un flingue, d'ou il sort, je n'en sais rien. Je tire dans le tas, le but étant de faire tomber dans les profondeurs le plus d'etres humains... Je tire, je ris, je m'amuse, je m'éclate, je les vois tomber et j'adore ça, c'est l'extase. Ca continu, des heures et des heures... Les eaux noires deviennent rouge foncé, ce qui met de la couleur à ce monde inconnu!
Je regarde autour de moi, tout dans ce monde reflette mon état... la couleur, la froideur, létrangeté. J'ai la tête qui tourne, rien n'a de sens. Je jouis de détruire des vies, et je ne me pose même pas de questions. Je n'ai pas peur, j'aime faire peur. Tout ce qui m'arrive me parait extra ordinaire et amusant à un point! Je m'éclate, j'aimerais que ca ne finisse jamais.


Mais la, je me réveil dans mon lit. J'ai mal à la tête, je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Un immense sentiment de panique me prend au coeur, je pleure, je pleure encore. Je ne sais pas ce qu'on a fait de tous ces gens, je ne sais pas ou est l'arme. Je pense avoir détruit des centaines de vies, en comptant la mienne. Je m'imagine passer toute celle-ci en prison. Je pleure encore. Mon réveille affiche 6h28. Je ne sais pas depuis quand je suis la... Je n'ai aucun repère. J'appelle mon ami, le maître du jeu...
Il me répond que j'ai refusé son invitaion la veille. Le soulagement me gagne peu à peu. Je viens de faire un cauchemard si réel, que je me met à pleurer de plus belle.

J'ai maintenant peur de m'endormir, car cela fait plusieurs semaines que je cauchemarde chaque nuit. Mais ils sont de plus en plus violents, et surtout de plus en plus réels.


Davy.